Les oiseaux menacés face au changement climatique

Sources : http://www.wwf.be/fr/index.cfm?group=news&menu=newsroom.cfm&page=newsroom/lire.cfm&id=501

14/11/06 - sonnette alarme
Les oiseaux en première ligne face au changement climatique

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Bruxelles - Un nouveau rapport publié aujourd'hui par le WWF met en évidence les impacts de plus en plus visibles du changement climatique sur différentes espèces d'oiseaux à travers le monde. Nous risquons d'assister à une extinction massive due au réchauffement de la planète.



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Le rapport, Bird Species and Climate Change : The global Status Report, reprend plus de 200 articles scientifiques issus des cinq continents et donne une image globale des impacts du changement climatique sur les oiseaux.

« Il existe maintenant nombre de preuves de l'influence du changement climatique sur le comportement des oiseaux, » déclare le docteur Karl Mallon, directeur scientifique du programme Climate Risk Pty. Ltd. « On observe des oiseaux migrateurs qui n'arrivent plus à migrer et un nombre croissant d'oiseaux se trouve déphasé par rapport à quelques éléments clés de leur écosystème. »

Le rapport, rédigé par plusieurs spécialistes du changement climatique anglo-australiens, identifie les groupes à haut risque : les oiseaux migrateurs, de montagne, insulaires, des marais, de l'Arctique, de l'Antarctique et de mer. Alors que ceux qui peuvent aisément changer d'habitat ne sont pas directement menacés, les populations qui se développent dans des environnements plus spécifiques risquent de décliner, et d'être décimés par d'autres espèces invasives.

Le rapport démontre également que les oiseaux subissent les effets du changement climatique partout dans le monde. Les scientifiques ont noté un déclin de plus de 90% dans certaines populations et un taux d'échec sans précédent de la reproduction pour d'autres.

En Europe, par exemple, les gobe-mouches noirs ont vu leur nombre fortement diminuer depuis une vingtaine d'années. La raison en est que l'explosion du nombre d'insectes se fait de plus en plus tôt dans l'année, au début de printemps. Les gobe-mouches, oiseaux migrateurs sur de longues distances, n'arrivent plus à temps d'Afrique pour coïncider avec cet afflux d'insectes et ne trouvent donc plus suffisamment de nourriture pour leurs nichées.

Les scientifiques ont aussi analysé les projections existantes des impacts dans l'avenir, y compris la disparition de certaines espèces. Il en ressort que le taux d'extinction pourrait atteindre 38% en Europe et 72% au nord-est de l'Australie, si le réchauffement climatique dépasse les 2°C par rapport aux températures pré-industrielles (nous nous trouvons actuellement à 0,8°C au-dessus de ce niveau).

« Les oiseaux ont longtemps été utilisés comme indicateurs de changements dans l'environnement, et le rapport illustre bien leur rôle du « canari dans la mine de charbon » pour ce qui est du changement climatique. » constate Hans Verolme, directeur du Programme Changement Climatique du WWF. « Ce rapport révèle que certains groupes d'oiseaux, comme les oiseaux de mer et les oiseaux migrateurs, sont les premiers répondants au niveau actuel de changement climatique. Une extinction à grande échelle des oiseaux risque de se produire plus tôt que nous ne le pensions. »

Le WWF tire la sonnette d'alarme ; si nous voulons empêcher extinction massive des oiseaux, nous devons diminuer rapidement et drastiquement nos émissions de gaz à effet de serre.

Ils ont évoqué le problème hier soir sur TF1. Merci d'en parler Pascale.