Les écosystèmes naturels de la planète sé dégradent

par Pascalou Mar 24 Oct - 19:01

Sources http://www.wwf.be/fr/index.cfm?group=news&menu=newsroom.cfm&page=newsroom/lire.cfm&id=485

24/10/06 - sonnette alarme
Empreinte écologique: l’humanité n’y va pas de main morte

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Rapport Planète Vivante 2006
Les écosystèmes naturels de la planète se dégradent à un rythme encore jamais atteint dans l’histoire humaine. C’est la conclusion du rapport Planète Vivante 2006 du WWF.

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Ce rapport bisannuel, qui établit un « bulletin de santé de la Terre », estime qu’à ce rythme, la population aura usé l’équivalent de deux planètes d’ici 2050. Et ce, si toutes les ressources naturelles n’ont pas été épuisées d’ici là. La Belgique participe pour une part non négligeable à cet épuisement.

Le rapport Planète Vivante (Living Planet Report ) suit deux indicateurs pour visualiser l’état de santé de la Terre. Le premier est l’index planète vivante (Living Planet Index). Il suit l’évolution de la biodiversité en examinant plus de 3600 populations d’espèces vertébrées. Au total, 695 espèces terrestres, 344 animaux d’eau douce et 274 marins ont été analysés. Le premier groupe a décliné de 31%, le deuxième de 28% et le dernier de 27%.

Le deuxième indicateur est l’empreinte écologique. Elle mesure la consommation annuelle en hectares d’une population donnée. Cette empreinte a plus que triplé entre 1961 et 2003. L’étude montre que l’impact de l’humanité dépasse de 25% les capacités de la planète en 2003. Dans le précédent rapport, basé sur des données de 2001, ce taux s’élevait à 21%. Le CO2 émanant de la consommation de carburants fossiles, est la composante qui a cru le plus rapidement au sein de notre empreinte globale. Elle a été multipliée par 9 entre 1961 et 2003.

Le rapport confirme également la diminution déjà constatée de la biodiversité. La population de vertébrés a décliné d’un tiers en 33 ans, entre1970 et 2003. Au cours de la même période, l’empreinte écologique de l’humanité (sa consommation par rapport à la surface productive de la Terre) a atteint un tel niveau que la planète n’a plus le temps de se régénérer.
A l’échelle de la Belgique, les chiffres ne sont guère meilleurs. Notre pays a la treizième plus grande empreinte écologique, avec une moyenne de 5,6 hectares par Belge et par an. Nous sommes donc malheureusement dans le groupe de tête des pays européens qui consomment le plus. « Les Belges consomment tous ensembles plus de 4,5 fois l’équivalent des ressources naturelles que notre pays peut produire par an », souligne Geoffroy De Schutter, biologiste au WWF-Belgique.
Les pays voisins comme les Pays-Bas (4,4ha) et l’Allemagne (4,5ha) sont bien plus performants dans ce domaine. La France (5,6ha) est au même niveau. Au niveau international, les Emirats Arabes Unis (11,9ha) vivent sur le plus grand pied. Les Etats Unis (9,6ha) arrivent à la seconde place, et la Finlande (7,6ha) complète le top trois.

«Nous sommes clairement dans une situation de surconsommation. Nous utilisons les ressources naturelles à un rythme bien trop rapide», signale James Leape, directeur général du WWF. « Les conséquences prévisibles en sont très préoccupantes. Il est temps de faire quelques choix vitaux. Améliorer la qualité de vie tout en réduisant notre impact sur les ressources naturelles ne sera pas facile. Les villes, les centrales électriques et les habitations que nous construisons aujourd’hui vont soit mener la société à une surconsommation ravageuse qui continuera dans les générations à venir, soit amener cette génération et les suivantes à prendre la voie du développement durable. »